PROJETS & IDÉES

Lutter contre l’imperméabilisation des sols

Nous avons pendant longtemps été face à une politique en faveur de l’imperméabilisation des sols afin de bannir l’eau de nos rues, considérée alors comme non hygiénique. Cependant, face aux nouveaux enjeux climatiques et environnementaux, cette politique est en train de changer au profit de solutions plus respectueuses de l’environnement.

Qu’est-ce que l’imperméabilisation des sols ?

L’imperméabilisation des sols correspond au recouvrement d’un terrain et de son sol par un matériau artificiel imperméable (asphalte, béton, etc..), c’est-à-dire ne laissant passer ni l’eau, ni l’air. Cette imperméabilisation se fait notamment lors de la construction de bâtiment, de parkings ou routes et est donc plus importante en zone urbanisée. En 2006, on estime que 2.3% du territoire de l’Union Européenne est imperméabilisé avec certains états membres pouvant dépasser les 5% de leur territoire constitué de surfaces non perméables. Ces chiffres sont cependant à utiliser avec un certain recul. En effet, les zones urbanisées de faible dimension ou ne présentant pas une densité assez importante ainsi que la plupart des structures du réseau routier et des transports ne sont pas pris en compte ; on se retrouve donc devant une réalité différente où la proportion de sols imperméables est bien supérieure aux données que l’on trouve. Nous sommes aujourd’hui face à une artificialisation des sols augmentant en moyenne de 250 hectares par jours en Europe et bien que ce chiffre puisse paraître faible, il faut prendre en compte la proportion considérable de zones déjà urbanisées sur le Vieux Continent. Si cette évolution continue sur le même rythme, nous aurons d’ici 100 ans, recouvert une superficie comparable à la Hongrie.

Qu’elle soit concentrée en zone urbaine ou en périphérie, nous sommes face à une population urbaine croissante (80% de la population française vivant en zone urbaine). Ainsi, l’expansion des zones urbaines et industrielles au détriment de nos terres agricoles et de nos espaces naturels préservés favorise l’imperméabilisation et l’artificialisation de nos sols. Les zones périurbaines possèdent des infrastructures équivalentes a des zones urbaines avec une densité de population deux fois moins élevée. Les prix élevés des terrains et logement à l’intérieur des limites des villes encouragent l’implantation de zones urbanisées en périphérie où les prix sont plus abordables, l’espace vital moyen par habitant est plus grand et l’environnement plus vert. Cependant, ces choix d’imperméabilisation des sols sont, de manière générale, dictés par les décisions d’aménagement du territoire afin de répondre à divers besoins, qu’ils soient sociaux, culturels, économiques ou environnementaux (logements, transports, etc..). Ces besoins dépendent en grande partie de la construction et de l’existence de zones urbanisées poussant à l’imperméabilisation des sols sans prendre en considération les conséquences directes et indirectes sur le moyen et long terme.

Les conséquences de l’imperméabilisation des sols

Nos sols ont des fonctions essentielles à jouer au niveau de notre écosystème : ils ont un rôle déterminant au niveau agricole, des sols fertiles promettent de meilleures productions alimentaires ou de matériaux renouvelables comme le bois, ils sont l’habitat naturel de nombreuses espèces, qu’elles soient souterraines ou terrestres. Les sols permettent également de filtrer l’eau, de réguler les débits d’eau alimentant les aquifères, on parle alors de cycle de l’eau. Enfin, des sols de qualité permettent de réguler le climat en limitant le risque d’inondation ou de sécheresse, de réguler le microclimat présent dans certains environnements urbains denses en plus d’assurer une fonction esthétique certaine.

L’imperméabilisation des sols a donc des conséquences directes sur leur qualité et leur utilité qui se trouvent ainsi grandement réduites. Aussi, lors de constructions, la mise en place de fondations solides isole le sol, il n’a plus aucun contact avec l’air ou encore est isolé des infiltrations d’eau de pluie : on parle alors de consommation du sol. Malheureusement, la formation d’un sol de qualité est un processus très lent qui peut prendre plusieurs siècles.

L’imperméabilisation des sols a donc des conséquences environnementales importantes :

Cela favorise le ruissèlement de l’eau et non son infiltration dans le sol. Cela peut paraitre anodin mais ce phénomène amplifie de manière drastique l’érosion des sols, le risque de coulées boueuses et le risque d’inondation comme par exemple celles survenues en France récemment. Un sol peut stocker plus de 3 tonnes d’eau par hectare s’il est en parfaite santé, limitant ainsi le risque de crue et donc d’inondation. Cette eau stockée ainsi dessert également la végétation qui peut utiliser cette eau évitant ainsi un besoin d’irriguer et réduisant les épisodes de sécheresse estivale. Enfin, un ruissèlement concentré intensifie le risque de transfert de contaminants de sol (engrais, hydrocarbures, etc…) sur son chemin vers son point de chute : les cours d’eau. En effet, les eaux de ruissellement se chargent en polluants entrainant la pollution des nappes phréatiques. 

L’artificialisation des sols a également un grand impact climatique. Une végétation dense permet de capter plus de CO2 et donc limiter l’impact des gaz à effet de serre sur notre planète en améliorant grandement la qualité de l’air. Cet effet est observable principalement en zone urbaine ou le taux de sols imperméables est le plus élevé. La végétation se fait plus discrète et l’air y est donc de moins bonne qualité. De plus, l’imperméabilisation des sols impacte les cycles chimiques et biologiques des espèces terrestres. Cela empêche la biodiversité du sol d’assurer une de ses fonctions : recycler la matière organique morte et ce qui la compose.

En zone urbaine, le manque de végétation due à l’artificialisation des sols fait fortement diminuer l’évapotranspiration et augmente l’absorption de l’énergie solaire par les surfaces artificielles (asphalte, béton, toitures, etc…). La chaleur générée par les systèmes de réfrigération et de climatisation mais également celle générée par le trafic routier. Le tout combiné contribue fortement à l’effet d’îlot de chaleur urbain. Un îlot de chaleur urbain est une élévation localisée de la température en milieu urbain par rapport aux zones rurales voisines. Il s’agit de microclimats artificiels provoqués par l’activité humaine et l’urbanisme. Lors de fortes vagues de chaleur, la température des îlots de chaleur a du mal à redescendre à une valeur normale, notamment la nuit. Cet effet peut avoir des conséquences néfastes pour la santé et plus particulièrement pour certains groupes de population, plus vulnérables (personnes âgées, personnes atteintes de maladies chroniques).

Les actions mises en place pour limiter l’imperméabilisation des sols

Pour limiter les conséquences néfastes de l’imperméabilisation des sols, les pays membres de l’union européenne ont pris différentes mesures :

Tout d’abord, la mise en place de restrictions en termes d’aménagement du territoire. En Lettonie, les zones à risques (côte Baltique, golfe de Riga, lacs, rivières) ont fait l’objet de restrictions afin de limiter les effets néfastes de l’action humaine. On se retrouve donc face à une interdiction des constructions à moins de 300 mètres de la mer en zone rurale contre 150 mètres pour les zones déjà urbanisées. Le Danemark quant à lui impose des restrictions à la construction de grands magasins ou centres commerciaux en encourageant la création de petits commerces de détail.

La création de « ceintures vertes » autour des grandes métropoles permet aussi de freiner l’artificialisation des terres. Cette solution possède plusieurs avantages : cela permet de lutter contre l’étalement de zones bâties, éviter la fusion de 2 villes voisines ou encore empêcher l’empiétement sur les zones rurales. Dans les années 30, une ceinture verte est mise en place autour de Londres. Aujourd’hui, 12% du territoire anglais est occupé par les ceintures vertes. Certains pays comme l’Allemagne ou l’Italie ont quant à eux choisi de prendre en compte la qualité des sols dans leurs projets d’expansion du territoire en orientant les constructions vers des sols de plus faible valeur afin de préserver les fonctions des sols de qualité. Il s’agit d’une démarche novatrice témoignant d’un réel engagement de la part des collectivités puisque cela nécessite une grande prise de conscience concernant les risques liés à l’imperméabilisation des sols et leur dégradation.

Et en France ?

En France, la part de territoires artificialisés est d’environ 5.5%, soit un peu plus de 3 millions d’hectares. Comme pour les autres pays d’Europe ce chiffre est en constante augmentation : environ 3% par an, un score bien au-dessus de la moyenne européenne. L’artificialisation des sols augmente également plus rapidement que la population. Le facteur démographique n’est donc pas le principal acteur du grignotage progressif de nos espaces naturels.

Les différentes communes de France ont tout intérêt à attirer l’activité en construisant des infrastructures de logement et commerciales. De plus, les ménages cherchent de plus en plus à vivre en périphérie des zones fortement urbanisées afin d’être plus proche de la nature ou encore afin de profiter d’avantages fonciers.

Toutes ces pratiques poussent ainsi au « desserrement des villes » et donc à la progression de l’artificialisation des sols. Enfin, ce taux élevé d’artificialisation des sols s’explique aussi par une sous-exploitation des infrastructures déjà existantes (logement et bureaux vides) et un développement des résidences secondaires (9.5% des logements en 2015).

Il est donc important d’agir afin de freiner l’imperméabilisation des sols, cette dernière étant quasiment irréversible : renaturer des sols artificialisés est un processus long et très couteux. Si aucune mesure n’est prise, d’ici 2030, c’est une superficie équivalente au Luxembourg qui sera artificialisée en France.

En 2014, une loi liée à l’accès au logement et à l’urbanisme est votée : la loi Alur. La mesure de cette loi qui nous intéresse est celle liée à l’imperméabilisation des zones de stationnement préconisant l’utilisation de sols perméables sur ces surfaces. Afin de limiter l’impact des sols artificiels mais également d’améliorer la gestion des eaux de pluie, cette loi limite la surface de stationnement aux trois quarts de la surface de plancher du ou des bâtiments affectés au commerce. Cependant l’utilisation de revêtements perméables permet de gagner en surface de stationnement. Ainsi, il est possible d’avoir une surface de stationnement supérieure à 75% de la surface de plancher du bâtiment lorsqu’une partie de ces aires de stationnement est réalisée avec un revêtement perméable.

Chez Résineo, nous avons développé un revêtement de sol perméable à la fois esthétique et durable. 

Notre revêtement est perméable jusqu’à 50 L/sec/m² permettant une meilleure gestion des eaux de pluie en limitant le ruissellement des eaux et l’imperméabilisation des sols. Ses couleurs naturelles et brutes font de lui un revêtement à la fois résistant et esthétique : il résiste aux intempéries, aux UV et aux cycles de gel/dégel. Enfin, sa finition anti-glissance font de Résineo un revêtement sûr pour les espaces publics comme privés, qu’ils soient piétons ou carrossables.

Si vous avez un projet d’aménagement extérieur, n’hésitez pas à nous contacter afin de prendre RDV avec l’un de nos applicateurs partenaires qui viendra vous fournir des conseils et idées, prendre les mesures de votre projet pour vous proposer un devis détaillé pour vos travaux.

 

Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn
WhatsApp

Vous êtes à la recherche d'un revêtement perméable pour votre projet de voie carrossable, parking ou aménagement extérieur ?

Contactez-nous et prenons RDV pour échanger sur votre projet.

parvis ancely toulouse

Vous avez un projet ?

Applicateurs agréés dans toute la France